Les matériaux biosourcés ont pour ambition d’investir de nombreux marchés, y compris l’ameublement et l’agencement intérieur. Aujourd’hui, ces secteurs emploient des matériaux essentiellement issus de la pétrochimie qui n’ont pas été écoconçus, ils ont donc un impact environnemental très négatif. L’empreinte carbone des nouveaux matériaux biosourcés est supposée plus faible que celle des matériaux qu’ils sont susceptibles de substituer. Toutefois, les polymères usuels sont rarement utilisés vierges. Pour améliorer leurs performances, ils sont formulés à l’aide de différents types d’additifs (stabilisants thermiques, antioxydants, modifiants choc…). Par conséquent, pour que l’appellation matériau biosourcé à faible impact environnemental soit complètement justifiée, il convient que les additifs utilisés dans les polymères biosourcés soient eux-aussi issus de ressources renouvelables. Pour répondre aux exigences particulières liés aux établissements recevant du public, il est également nécessaire d’employer des matériaux ignifugés, c’est-à-dire contenant des additifs appelés retardateurs de flamme (RF). Afin de proposer des matériaux réellement respectueux de l’environnement, ces retardateurs de flamme doivent donc être aussi d’origine renouvelable. Enfin, la gestion de fin de vie des produits finis est primordiale en écoconception, il est donc essentiel que l’ensemble du matériau soit compostable ou recyclable.

Publié le 23/06/2019