Des chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio ont franchi une étape cruciale vers une alternative durable à la production d’éthylène, une molécule-clé pour la fabrication de plastiques. Leur étude, publiée dans Nature Catalysis, révèle la structure et le fonctionnement d’une enzyme bactérienne, la methylthio-alkane réductase (MAR), capable de produire de l’éthylène à partir de composés soufrés organiques. Proche cousine des enzymes de type nitrogenase impliquées dans la fixation de l’azote, MAR se distingue par un complexe métal-soufre sophistiqué, mis en évidence grâce à la cryo-microscopie électronique. En dévoilant les mécanismes moléculaires de cette transformation biochimique, les chercheurs ouvrent la voie à une production d’éthylène non fossile, via ingénierie enzymatique, en exploitant la chimie du vivant pour construire les matériaux de demain.
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