Une équipe a développé un matériau de membrane ultrafiltrante novateur capable de trier des molécules de taille identique mais de nature chimique différente grâce à une architecture de pores fonctionnalisés. Le procédé repose sur l’auto-assemblage de micelles de copolymères à blocs chimiquement distincts, mélangés puis transformés en films poreux dont la surface interne présente des motifs chimiques variés selon les micelles utilisées. L’identification et l’optimisation de cette organisation complexe ont été rendues possibles par l’usage de techniques d’imagerie par microscopie électronique couplées à un algorithme d’apprentissage automatique, tandis que des simulations moléculaires ont permis d’éclairer les règles gouvernant l’auto-assemblage ; cette approche révèle comment la chimie des pores — et non seulement leur taille — peut être programmée. Du point de vue moléculaire, l’architecture repose sur la juxtaposition sélective de domaines fonctionnels dans les parois de pores, ce qui modifie l’affinité des molécules entrantes et permet de discriminer celles qui présentent des groupements de surface différents. Cette avancée ouvre des perspectives technologiques importantes : produire par des procédés industriels existants des membranes ultrafiltrantes capables de séparer selon l’affinité chimique, ce qui pourrait révolutionner des secteurs tels que la bio-pharmacie, le traitement de l’eau, voire les capteurs et revêtements intelligents.

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