Des chercheurs ont développé une stratégie de dégradation fractionnée permettant de transformer des déchets de polypropylene (PP) en hydrocarbures α-oléfines à distribution de longueurs de chaîne (CLD) contrôlée, ouvrant la voie à une valorisation chimique plus sélective. En modulant la chaleur latente dans un réacteur conçu pour ce procédé, ils parviennent à scinder le polymère selon des intervalles de longueurs définis — de chaînes relativement courtes à des chaînes plus longues — ce qui surmonte la variabilité aléatoire traditionnelle de la pyrolyse. Ces fractions d’oléfines sélectionnées subissent ensuite une sulfonation pour donner des surfactants sulfonatés de haute qualité, comparables aux tensioactifs commerciaux, tout en tirant parti de molécules issues d’un matériau usagé. L’approche allie ingénierie de procédé, contrôle de la distribution moléculaire et chimie fonctionnelle pour transformer un polymère largement utilisé en produits à forte valeur ajoutée. Sur le plan technologique, cette méthode illustre une voie crédible pour le « up-cycling » de polyoléfines post-consommation, contribuant à une économie circulaire à base de plastique, réduisant la dépendance aux matières premières fossiles et ouvrant des perspectives pour la fabrication durable de tensioactifs.

https://www.nature.com/articles/s41467-025-66592-0