Des chercheurs ont récemment synthétisé des composites associant zinc et matrices polymères pour développer des revêtements protecteurs destinés à la corrosion des structures métalliques en milieu marin, combinant protection anodique et propriétés de barrière avec des fonctionnalités de type « auto-guérison ». Leur approche repose sur la dispersion de particules ou alliages à base de zinc — agents sacrifiables — dans des matrices polymères, éventuellement enrichies en nanomatériaux (porous frameworks, matériaux bidimensionnels, nanoparticules conductrices ou inhibiteurs encapsulés), de façon à conjuguer l’action cathodique/anodique du zinc, une barrière physique contre l’eau et les ions chlorure, et des mécanismes de libération contrôlée d’inhibiteurs ou de réparation à la demande. En cas de dégradation locale du revêtement, des nanoconteneurs réactifs (par exemple des frameworks métalliques organiques) peuvent libérer des molécules inhibitrices, ou le polymère peut reformer des liaisons (via des réseaux dynamiques, interactions supramoléculaires ou microcapsules), assurant une régénération partielle ou totale de la protection. Ce concept hybride — mélange de protection active, barrière passive et auto-réparation — représente une avancée significative par rapport aux méthodes traditionnelles (galvanisation, revêtements époxy classiques), en offrant potentiellement une durée de vie prolongée des infrastructures marines, une réduction des coûts de maintenance, et un moindre impact environnemental grâce à l’efficacité consolidée des systèmes composites. Ces développements ouvrent la voie à des matériaux de protection anticorrosion plus durables, adaptatifs et intelligents, particulièrement adaptés aux environnements agressifs comme ceux des installations offshore et des infrastructures côtières.