Des chercheurs ont élaboré des films composites à base de polyvinyl alcohol (PVA) et de polyvinylpyrrolidone (PVP), dans lesquels ils ont incorporé du ferrous chloride (FeCl₂) en différentes proportions afin d’évaluer l’impact sur la structure, les propriétés physiques et les performances antimicrobiennes. L’ajout de FeCl₂ modifie significativement la morphologie : l’analyse structural par diffraction et spectroscopie révèle une augmentation de la fraction amorphe et des interactions fortes entre le polymère et le filler, ce qui tend à perturber l’ordre cristallin initial du mélange. Du point de vue thermique, le composite gagne en stabilité, tandis que sur le plan optique l’écart de bande diminue — une réduction suffisamment marquée pour envisager des applications opto-électroniques plutôt qu’isolantes. Par ailleurs, les propriétés électriques sont fortement améliorées : la constante diélectrique augmente, la conductivité alternative (AC) s’accroît, et le comportement diélectrique montre des relaxations non-Debye, ce qui suggère des mécanismes de conduction par saut et une complexité dans la polarisation locale. Enfin, les films présentent une activité antibactérienne notable contre des bactéries Gram-positives et Gram-négatives. Ce travail illustre comment une modification simple par sel inorganique peut conduire à des composites polymères multifonctionnels — alliant comportement opto-électronique, conduction, et action antimicrobienne — et ouvre des perspectives pour des matériaux flexibles, bon marché et polyvalents.