Des chercheurs ont élaboré une nouvelle classe d’hydrogels conducteurs capables de subir une transition sol-gel rapide et totalement réversible sous l’effet de la température. Cette approche repose sur l’auto-assemblage de complexes de polyélectrolytes à blocs en particules colloïdales, qui s’organisent via des interactions non covalentes pour former un réseau physique dynamique au-delà d’un seuil thermique spécifique. Contrairement aux méthodes conventionnelles dépendant de réticulations chimiques permanentes, ce mécanisme permet au matériau de conserver une fluidité initiale pour l’injection avant de se solidifier in situ, tout en offrant des capacités d’auto-réparation intrinsèques. Les hydrogels obtenus allient une conductivité électronique efficace à des propriétés mécaniques extrêmement souples, mimant fidèlement la rigidité des tissus biologiques mous. Cette combinaison unique de propriétés ouvre la voie à des applications avancées en bioélectronique, notamment pour la fabrication d’électrodes conformables, injectables et réutilisables, destinées au suivi physiologique ou à la stimulation tissulaire sans provoquer d’irritation ou de dommages mécaniques à l’interface biologique.