Cette recherche propose une stratégie novatrice pour améliorer la biodégradabilité du poly(acide lactique) en modifiant sa structure de chaîne principale par l’introduction de liaisons thionoesters, obtenues via la copolymérisation en ouverture de cycle du lactide avec son analogue thionocarbonylé. Cette approche moléculaire remplace partiellement les oxygènes carbonylés du PLA par des atomes de soufre, affaiblissant ainsi les liaisons ester tout en préservant les propriétés thermiques et mécaniques du polymère d’origine. Les copolymères obtenus conservent une stabilité élevée en milieu aqueux, mais présentent une dégradation sélective rapide sous stimulus chimique, notamment en présence d’amines, traduisant une rupture ciblée des liaisons thionoesters dans la chaîne. Cette dégradation contrôlée réduit efficacement la masse molaire et facilite la biodégradation ultérieure dans les environnements naturels. L’innovation de cette étude réside dans la mise au point d’une méthodologie de copolymérisation simple, adaptable et modulable permettant d’ajuster finement la proportion de sites labiles sans altérer la performance du matériau. En offrant une solution structurelle au problème de la persistance environnementale du PLA, cette stratégie ouvre la voie à une nouvelle génération de polyesters biosourcés à dégradation programmée, conciliant durabilité, stabilité fonctionnelle et circularité potentielle des plastiques à usage unique.