Des chercheurs ont élaboré une nouvelle classe de cristaux photoniques basés sur des glycopolymères à blocs de type « brosse », capables de couvrir l’intégralité du spectre visible via un auto-assemblage spontané en nanostructures lamellaires périodiques. Contrairement aux approches conventionnelles, cette stratégie exploite l’architecture macromoléculaire unique de chaînes rigides portant des segments latéraux hydrophobes (polystyrène) et hydrophiles (maltoheptaose), qui s’organisent en couches alternées d’indices de réfraction distincts. En modulant la masse moléculaire des blocs ou en ajoutant des agents gonflants comme le sorbitol ou des solvants spécifiques, il devient possible d’ajuster finement la période du réseau et, par conséquent, la longueur d’onde de la lumière réfléchie, du violet au rouge. Ce mécanisme de coloration structurelle, intrinsèquement stable et réversible, offre une alternative robuste aux pigments traditionnels et ouvre des perspectives prometteuses pour le développement de capteurs colorimétriques visuels, d’indicateurs environnementaux et de dispositifs optiques adaptatifs partiellement biosourcés.