Des chercheurs ont développé une stratégie de fabrication séquentielle pour élaborer des hydrogels mimétiques de tissus biologiques présentant une résistance exceptionnelle à la propagation des fissures. Cette approche innovante repose sur la nanocristallisation progressive de réseaux polymères anisotropes, obtenue par la combinaison synergique d’un entraînement mécanique, d’un recuit humide et d’un processus de relargage salin. Ce protocole permet d’orienter les chaînes moléculaires et d’induire la formation contrôlée de domaines cristallins à plusieurs échelles, créant ainsi une architecture hiérarchique dense similaire à celle des structures biologiques naturelles comme les tendons ou les muscles. Les matériaux résultants surmontent les compromis habituels entre rigidité et extensibilité, offrant une durabilité et une tolérance aux défauts nettement supérieures aux hydrogels synthétiques conventionnels. Cette maîtrise fine de la microstructure et de l’anisotropie ouvre des perspectives technologiques majeures pour la conception d’implants biomédicaux sous contrainte, de dispositifs de robotique souple et de matériaux de remplacement pour l’ingénierie tissulaire avancée.