Des chercheurs de l’Institute of Science Tokyo ont élucidé les mécanismes moléculaires expliquant pourquoi un traitement UV/ozone (UVO) de courte durée maximise l’adhésion cellulaire sur les surfaces plastiques utilisées en culture biologique. Publiée dans Langmuir, leur étude combine spectroscopie photoélectronique X (XPS) et microscopie à force atomique (AFM) pour caractériser les modifications physicochimiques de substrats en polystyrène et polymère oléfini cyclique après exposition UVO. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle une simple augmentation de l’hydrophilie suffit à améliorer l’adhésion, les chercheurs montrent que l’efficacité optimale résulte d’un équilibre subtil entre zones hydrophiles et hydrophobes favorisant la sélectivité d’adsorption des protéines d’adhésion telles que la fibronectine et la vitronectine. Ce processus, gouverné par le phénomène de Vroman, permet le remplacement progressif de protéines non adhésives comme l’albumine par celles essentielles à l’ancrage cellulaire. Un traitement trop long, en revanche, supprime les zones hydrophobes nécessaires à cette stabilisation, entraînant une adsorption non sélective et une perte d’adhérence. Ces résultats offrent une base rationnelle pour l’optimisation des surfaces de culture et des biomatériaux, permettant d’améliorer la performance d’implants et de dispositifs de culture cellulaire sans recourir à des agents de revêtement coûteux, un atout majeur pour la médecine régénérative et la recherche pharmaceutique.
https://phys.org/news/2025-11-revealing-cells-adhere-surface-plastic.html