Le réseau

  • Environ 900 membres adhérents dans des domaines variés recouvrant toutes les activités où interviennent les polymères (matériaux de structure, matériaux fonctionnels, solutions..)..
  • Des membres de la recherche académique et des industriels.
  • Des relations nationales/internationales par le biais de sociétés soeurs : SCF, FFM, AFICEP, SFIP, EPF, IUPAC, ACS…
  • Un colloque annuel réunissant environ 150 participants.
  • Des colloques thématiques organisés par les sections régionales.
  • Des manifestations organisées en collaboration étroite avec des sociétés soeurs : Colloques SAGE (SFIP, AFICEP, GFP), Congrès Matériaux (Sociétés adhérentes à la FFM).

L'organisation

  • Une structure nationale avec un Conseil d’Administration comprenant des industriels, des enseignants et des chercheurs
  • Des sections régionales couvrant tout le territoire français
  • Une Commission Enseignement dynamique éditant des ouvrages spécialisés variés très bon marché et en Français pour les membres du GFP.

La structure de veille et de réflexion prospective

  • Identifications des innovations et suivi des développements récents (via publications et brevets) -> publications de Bulletins de Brèves
  • Accès à des plateformes technologiques pour la caractérisation et le développement des nouveaux polymères et base de données sur leurs moyens techniques et humains
  • Préparation et organisation d’ateliers de prospectives sur thématiques particulières, éventuellement à la demande et en collaboration avec des partenaires.

A ne pas manquer !!!

 

Actualités

Le recyclage du plastique, une réalité industrielle appuyée par la science

La campagne “Recycling is Real” de la Plastics Industry Association met en lumière les avancées concrètes du recyclage des plastiques à travers les États-Unis, en s’appuyant sur des technologies de pointe comme la thermoformage de plastiques post-consommation. En filmant des sites comme celui de Plastic Ingenuity dans le Wisconsin, qui transforme les déchets plastiques en emballages pour les secteurs alimentaire et médical, l’initiative démontre comment des approches industrielles fondées sur la science des matériaux et l’ingénierie environnementale permettent de réintégrer le plastique dans une boucle circulaire. Cette démonstration pragmatique de recyclage vise aussi à corriger les idées reçues en soulignant que l’innovation technique et la rigueur scientifique sont au cœur des solutions pour réduire l’impact environnemental du plastique.

https://www.plasticstoday.com/sustainability/plastics-showcases-real-recycling-success-stories

Recycler le PVC sans risque, c’est (enfin) possible

Le PVC est un plastique omniprésent… et l’un des plus difficiles à recycler. Trop chloré, il résiste aux procédés classiques et génère des sous-produits toxiques lorsqu’on tente de le brûler ou de le dégrader. Une équipe chinoise a mis au point une solution élégante et propre : un catalyseur sur-mesure (LaFe₀.₃Al₀.₇O₃) qui déclenche une « cascade » de réactions douces dans l’eau, à température ambiante.
Ce procédé active d’abord une forme spéciale d’oxygène singulet pour retirer les atomes de chlore de manière sélective. Ensuite, des radicaux hydroxyles attaquent la chaîne carbonée, menant à une dépolymérisation complète. Résultat : le PVC est transformé en CO₂ et en hydrocarbures liquides réutilisables, sans aucun résidu solide ni composé chloré toxique.
Une analyse du cycle de vie montre que cette approche réduit drastiquement les émissions et les impacts environnementaux par rapport à l’enfouissement ou à l’incinération. C’est un bel exemple de chimie durable, qui transforme un plastique problématique en ressource utile — et ouvre la voie à un recyclage plus propre et plus circulaire.

Nanofiltration membranaire : une percée pour purifier et recycler les plastiques sans les dégrader

Des chercheurs canadiens proposent une approche inédite de recyclage physique des plastiques fondée sur la nanofiltration membranaire. Publiée dans Communications Chemistry, l’étude démontre qu’il est possible d’éliminer efficacement les additifs et les fragments de polymères dégradés en exploitant un simple principe de séparation par taille moléculaire. Les polymères, dont les masses molaires dépassent 100 000 g/mol, sont des macromolécules bien plus volumineuses que les additifs (200–2000 g/mol). En dissolvant le plastique dans un solvant sélectif puis en le soumettant à une membrane céramique à pores nanométriques, les petites molécules migrent vers le perméat tandis que les chaînes polymères restent dans le rétentat. Appliqué au polystyrène contaminé par l’hexabromocyclododécane (HBCD), un retardateur de flamme interdit, le procédé atteint plus de 90 % d’élimination des contaminants tout en supprimant les chaînes courtes oxydées, améliorant ainsi la qualité du polymère recyclé. Ce système, pilotable par simple ajustement du volume de solvant ou de la pression transmembranaire, permet de contrôler précisément la pureté finale du produit. Compatible avec les polyoléfines, PVC, polyuréthanes et polystyrènes — soit près de 70 % du marché mondial des plastiques —, cette technologie comble l’écart entre recyclage mécanique et recyclage chimique. Sa scalabilité industrielle et sa capacité à générer des résines « quasi vierges » ouvrent la voie à un recyclage circulaire haute valeur ajoutée, limitant les pertes de matière et la dépendance aux ressources fossiles.

Polymérisation induite par vinyl-aza-[3]cumulène : une voie stéréocontrôlée vers des poly(sulfonylamidines) intelligents pour la délivrance de médicaments

Une équipe chinoise a mis au point une nouvelle réaction multicomposante cuivre-catalysée permettant d’accéder à des polymères inédits à base de poly(diényle-N-sulfonylamidines), via des intermédiaires réactifs jusque-là inconnus : les vinyl-aza-[3]cumulènes. Ces espèces hautement électrophiles, formées in situ à partir d’esters, d’amines et d’azotures, induisent une polymérisation régiosélective et stéréocontrôlée donnant exclusivement des motifs diéniques de configuration E. L’approche permet la synthèse de polymères bien définis, thermiquement stables et hydrolysables, dont la dégradation en milieu basique libère des diénamides structurés. Grâce à leur squelette conjugué et à la présence de groupes sulfonylamidine zwitterioniques, ces macromolécules s’auto-assemblent spontanément en nanoparticules chargées négativement en milieu aqueux, capables d’encapsuler la doxorubicine par interactions électrostatiques et hydrophobes. Ces nanoparticules présentent un comportement de libération contrôlé par le pH, libérant plus de 80 % du médicament à pH acide (5–6), ce qui les rend adaptées à la délivrance ciblée en environnement tumoral. L’étude démontre ainsi que la conception rationnelle d’intermédiaires cumulènes azotés ouvre un accès inédit à des polymères fonctionnels stéréodéfinis et stimuli-réactifs, combinant stabilité, dégradabilité et auto-organisation. Cette avancée relie chimie des cumulènes, polymérisation multicomposante et nanomédecine, élargissant le champ des matériaux polymères intelligents pour la vectorisation thérapeutique.

Des polyesters fluorés recyclables pour des plastiques plus performants

Des chercheurs de l’Université de Bayreuth ont mis au point une nouvelle classe de polyesters dégradables enrichis en fluor, capables d’allier performances mécaniques accrues et recyclabilité chimique. Grâce à l’intégration sélective d’atomes de fluor, ces plastiques présentent une polymérisation plus rapide, des chaînes plus longues et une meilleure robustesse. Mieux encore, le fluor incorporé peut être récupéré lors du recyclage, offrant un modèle circulaire innovant. Cette approche moléculaire fine, illustrant la puissance de la chimie de précision, permet d’adapter les propriétés des matériaux aux besoins industriels tout en répondant aux enjeux environnementaux.

https://phys.org/news/2025-10-recyclable-fluorine-properties-degradable-polyester.html

Percée pour des polymères auto-réparants ultrarésistants à la fatigue

Des chercheurs chinois ont mis au point un composite auto-réparant associant des feuillets bidimensionnels de MXène à une matrice de polyuréthane supramoléculaire, capable de concilier rigidité, résistance à la fatigue et réparabilité rapide — un triptyque rarement atteint dans les matériaux polymères. En reproduisant la structuration multi-échelle des tissus biologiques, le matériau intègre une phase dure continue nanométrique et un réseau tridimensionnel de MXène interconnecté obtenu par auto-assemblage via des liaisons hydrogène médiées par l’acide phytique. Cette organisation hiérarchique dissipe les contraintes sur plusieurs niveaux, limitant la propagation des fissures de fatigue tout en conférant un module d’Young élevé et une stabilité thermomécanique jusqu’à 70 °C. Les simulations de dynamique moléculaire montrent que la densité d’énergie cohésive élevée et la robustesse des liaisons supramoléculaires préservent l’intégrité du réseau sous sollicitations cycliques. Grâce aux propriétés photothermiques du MXène, la réparation des dommages peut être activée par irradiation infrarouge proche, rétablissant en une minute les performances mécaniques initiales. Cette conception multi-échelle dépasse les limites classiques du compromis entre élasticité et endurance, offrant un modèle général pour des polymères bio-inspirés à comportement adaptatif. Ces matériaux ouvrent des perspectives concrètes dans les domaines de la robotique souple, des prothèses biomécaniques et des structures composites intelligentes, où résistance mécanique, durabilité et réparabilité doivent désormais coexister.

Une enzyme ancestrale au service d’un éthylène biosourcé

Des chercheurs de l’Université d’État de l’Ohio ont franchi une étape cruciale vers une alternative durable à la production d’éthylène, une molécule-clé pour la fabrication de plastiques. Leur étude, publiée dans Nature Catalysis, révèle la structure et le fonctionnement d’une enzyme bactérienne, la methylthio-alkane réductase (MAR), capable de produire de l’éthylène à partir de composés soufrés organiques. Proche cousine des enzymes de type nitrogenase impliquées dans la fixation de l’azote, MAR se distingue par un complexe métal-soufre sophistiqué, mis en évidence grâce à la cryo-microscopie électronique. En dévoilant les mécanismes moléculaires de cette transformation biochimique, les chercheurs ouvrent la voie à une production d’éthylène non fossile, via ingénierie enzymatique, en exploitant la chimie du vivant pour construire les matériaux de demain.
https://www.eurekalert.org/news-releases/1103874

Une lumière sur l’invisible : des canaux à l’échelle angström créés par l’eau UV

Des chercheurs chinois ont mis au point une méthode ingénieuse pour sculpter des canaux minuscules — de l’ordre de l’angström — dans des membranes polymères, grâce à l’action combinée de l’eau et de la lumière ultraviolette. Ce processus, baptisé « UV-water » (UV-W), repose sur la génération de radicaux hydroxyles très réactifs capables de sectionner les chaînes polymères de l’intérieur, ouvrant ainsi des passages ultra-fins pour une séparation ionique d’une précision inédite. En ajustant le temps d’exposition UV, les chercheurs contrôlent la taille et la chimie de ces pores, capables de filtrer finement les ions selon leur charge, comme séparer le lithium du magnésium. Cette technologie pourrait transformer les procédés de dessalement, d’extraction de métaux critiques ou encore d’alimentation en énergie propre, en associant chimie radicalaire et ingénierie membranaire avec une finesse atomique.
https://www.eurekalert.org/news-releases/1103981

Une seule molécule, deux polarités : une avancée dans l’électronique organique

Des chercheurs sud-coréens ont réussi à transformer un polymère conducteur de type p en un matériau de type n, simplement en ajustant la concentration d’un dopant, l’or(III) chlorure. Cette découverte, publiée dans Advanced Materials, dévoile comment une simple modification chimique induit une réorganisation structurale de la chaîne polymère, modifiant ses propriétés électroniques. Grâce à cette percée, un seul polymère peut remplir les deux rôles essentiels dans une diode, simplifiant la fabrication des dispositifs électroniques souples comme les écrans étirables ou la peau électronique. Une avancée qui illustre l’importance de la chimie de précision pour concevoir l’électronique du futur.

https://www.eurekalert.org/news-releases/1104133

Polyuréthane hydrodispersible à cristallisation retardée : une voie verte vers des élastomères ultra-performants

Des chercheurs chinois ont mis au point un polyuréthane hydrodispersible (WPUE) dont les performances mécaniques rivalisent avec celles des polyuréthanes thermoplastiques classiques (TPUE), tout en étant synthétisé en milieu aqueux, sans solvants organiques volatils. Ce matériau, doté d’une ténacité record de 0,96 GJ/m³ et d’une résistance à la traction de 81,8 MPa, doit ses propriétés exceptionnelles à un mécanisme inédit baptisé « réponse de cristallisation retardée » (Delayed Crystallization Response, DCR). Conçu à partir de monomères symétriques favorisant une biphase dynamique et hiérarchisée, le WPUE reste amorphe lors des premières déformations : les domaines durs se fragmentent et se mêlent aux segments mous sans rupture. À partir d’un taux d’allongement élevé (λ ≈ 20), l’alignement coopératif des chaînes déclenche une co-cristallisation simultanée des deux phases, renforçant drastiquement la résistance et la dissipation d’énergie. Les liaisons hydrogène réversibles jouent un rôle central en absorbant les contraintes et en guidant l’auto-organisation structurale. Cette architecture confère au matériau transparence, élasticité extrême et stabilité thermique jusqu’à 250 °C. La stratégie DCR offre un nouveau paradigme pour les polymères auto-renforçants, conciliant durabilité, performance mécanique et compatibilité environnementale. En démontrant qu’un procédé à base d’eau peut surpasser les élastomères issus de solvants, cette étude ouvre la voie à une génération d’élastomères durables à haute valeur ajoutée pour les domaines de la protection, de la robotique souple et du design industriel responsable.

Découvrir/adhérer au GFP

Nouveauté 2024

Commission Enseignement

Le Groupe de Travail de la Commission Enseignement du GFP annonce la mise à jour de son glossaire avec l’ajout des termes sur les polymères biosourcés et biodégradables. Un document pédagogique détaillant les définitions clés, ainsi que des clarifications sur l’usage des termes, est désormais accessible sur la page de la Commission Enseignement. Cette ressource s’appuie sur les dernières références scientifiques et réglementaires pour mieux encadrer la compréhension des « bioplastiques » et des « polymères verts ».

L’outil de recherche du site permet également de retrouver ces nouveaux termes, ainsi que les termes plus génériques sur les polymères.

Sociétés Savantes et partenaires

Institut Charles Sadron CNRS UPR22
23 rue du Loess, BP 84047
67034 STRASBOURG Cedex2
web : http://www.gfp.asso.fr, Secrétaire general : gfp@gfp.asso.fr,
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