Des chercheurs ont comparé la modification de surface de deux polymères emblématiques — le polyéthylène (PE) et le polytétrafluoroéthylène (PTFE) — à l’aide d’un plasma d’air à barrière diélectrique de surface (SDBD), une technologie atmosphérique capable d’activer chimiquement les surfaces sans altérer le matériau en profondeur. Ce traitement génère des espèces réactives d’oxygène et d’azote qui greffent des groupes fonctionnels polaires tout en augmentant la rugosité microscopique des surfaces. Les analyses spectroscopiques et de mouillabilité révèlent que, si les deux polymères deviennent plus hydrophiles, le PTFE présente une activation bien plus marquée grâce à un mécanisme combinant défluoration partielle et oxydation, là où le PE subit surtout une simple oxydation de surface. Cette transformation chimique favorise la création de liaisons adhésives plus fortes et durables, confirmée par des tests mécaniques d’adhérence. L’approche SDBD offre ainsi une méthode propre, économique et sans solvants pour améliorer la compatibilité de matériaux difficiles à coller, tout en permettant un contrôle précis des propriétés de surface. Ces avancées ouvrent la voie à de nouvelles stratégies de fonctionnalisation des polymères fluorés dans les domaines des dispositifs biomédicaux, des composites haute performance et des revêtements techniques, tout en réduisant l’impact environnemental des traitements chimiques traditionnels.