Un article publié dans Cambridge Prisms: Plastics propose une approche inédite : considérer les plastiques comme des vestiges archéologiques. Les chercheurs de l’Université de York et de Flinders University avancent que les déchets plastiques constituent un véritable enregistrement des comportements humains, au même titre que les silex ou tessons de poterie pour les civilisations passées. La “Plastic Age”, débutée dans les années 1950 avec l’essor des plastiques à usage unique, se distingue par son caractère universel et immédiat. Objets datés (bouteilles, sacs, emballages) pourraient ainsi devenir des marqueurs stratigraphiques précis pour les archéologues du futur. Mais ce constat s’accompagne d’un dilemme éthique : si ces plastiques sont une archive précieuse de nos modes de vie, ils représentent aussi une menace environnementale majeure. Les auteurs proposent donc de les envisager comme une mémoire matérielle à documenter plutôt qu’à préserver, ouvrant une nouvelle dimension dans l’étude du rapport entre matériaux, comportements humains et santé planétaire.

https://www.plasticstoday.com/materials/plastics-are-an-archaeology-of-us-