Une innovation récente démontre que l’ingénierie macromoléculaire permet de concevoir une nouvelle classe de polymères capables d’allier une robustesse mécanique exceptionnelle à une autodestruction programmable déclenchée par l’humidité ambiante. Ces matériaux, élaborés via une synthèse en milieu aqueux reposant sur la réaction d’Aza-Michael, se distinguent par une architecture interne singulière où des liaisons hydrogène à haute densité s’organisent en nanogroupes confinés ordonnés. Cette structure hiérarchique, inspirée biomimétiquement de la soie d’araignée, confère au matériau une rigidité élevée à l’état sec en minimisant l’enchevêtrement des chaînes, tout en conservant une sensibilité hygroscopique intrinsèque grâce à l’abondance de groupes hydrophiles. L’exposition à l’humidité provoque l’absorption spontanée de molécules d’eau qui perturbent l’équilibre des nanogroupes, entraînant une transition de phase physique réversible du solide vers un fluide viscoélastique. Ce mécanisme de déconstruction, dont la cinétique est modulable par la composition chimique et les conditions environnementales, offre une voie prometteuse pour le développement de dispositifs transitoires. Les applications potentielles de cette technologie s’étendent des structures temporaires porteuses aux vecteurs autodestructibles, en passant par l’électronique transitoire et la réduction des déchets technologiques, répondant ainsi aux besoins croissants de matériaux à cycle de vie contrôlé sans nécessiter de stimuli énergétiques complexes ni de solvants spécifiques.
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