Des chercheurs de l’Université nationale des sciences et technologies d’Ulsan (UNIST) ont mis au point un système catalytique autoalimenté capable de produire du propylène oxyde (PO) — un intermédiaire clé pour les polyuréthanes, polyesters et plastiques techniques — sans recourir à l’électricité ni à la lumière solaire. Publiée dans Nature Communications, cette avancée repose sur la génération in situ de peroxyde d’hydrogène (H₂O₂) via une réaction électrochimique spontanée entre l’oxygène et le formaldéhyde, exploitant uniquement la différence de potentiel chimique entre les demi-réactions. Le H₂O₂ ainsi formé oxyde directement le propylène en PO au sein du même dispositif. L’équipe a repensé la structure du catalyseur, surpassant les limites des zéolithes TS-1 traditionnelles dont l’activité chute en milieu alcalin, condition pourtant nécessaire à la formation de H₂O₂. Ce design innovant améliore considérablement le rendement de l’époxydation, atteignant des performances huit fois supérieures aux procédés écologiques précédents. Outre une réduction de 8 % des coûts de production et l’absence d’équipement sous pression ou à haute température, le procédé produit également de l’hydrogène comme co-produit énergétique. Compact, modulable et décentralisable, ce système marque un tournant vers une chimie du propylène plus durable, conciliant efficacité énergétique, économie circulaire et autonomie des sites de production.
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