Des chercheurs de Georgia Tech ont mis au point une méthode de dépolymérisation du poly(éthylène téréphtalate) reposant sur des forces mécaniques plutôt que sur la chaleur ou des réactifs corrosifs. Publiée dans Chem, cette approche mécanochimique exploite l’énergie des collisions de billes métalliques pour déclencher des réactions chimiques capables de rompre les liaisons du polymère à température ambiante. Sous l’impact, l’énergie se concentre localement dans des microzones où les chaînes de PET se déforment, se fracturent et deviennent réactives vis-à-vis d’agents solides comme l’hydroxyde de sodium. L’étude combine expériences de collision contrôlée et modélisation atomistique afin de cartographier la distribution d’énergie et les transformations structurales associées. Les résultats montrent qu’au-delà d’un certain seuil d’énergie, le PET se fragmente rapidement en ses monomères constitutifs, sans recourir à des solvants ou à des températures élevées. Cette compréhension mécanistique ouvre la voie à une ingénierie de procédés de recyclage plus propres et plus rapides, optimisant l’efficacité énergétique et réduisant les émissions liées à la refonte thermique des plastiques. En reconstituant les briques moléculaires de base du PET, cette méthode contribue à fermer la boucle du recyclage, transformant les déchets polymériques en ressources réutilisables. Elle représente une avancée majeure vers une circularité industrielle des plastiques fondée sur la mécanochimie comme moteur de dégradation contrôlée et durable.
https://phys.org/news/2025-10-mechanical-method-collisions-plastic-sustainable.html