Des chercheurs de Harvard (SEAS) ont élucidé le mécanisme par lequel des sels tels que le bromure de lithium dénaturent les protéines fibreuses (kératine de cheveux, laine, plumes). Contrairement au paradigme classique d’une interaction directe sel–protéine, les simulations et expériences révèlent une action indirecte sur le réseau d’eau : la structuration de l’eau par les ions modifie l’environnement thermodynamique, induisant l’ouverture spontanée des chaînes kératiniques. Cette compréhension mécanistique a permis de développer un procédé réversible, doux et réutilisable, pour extraire la kératine et générer des gels solides sans recourir à des agents corrosifs. L’approche ouvre la voie à l’upcycling de gisements massifs de biomasse protéique animale en matériaux fonctionnels durables, offrant des alternatives potentielles aux plastiques d’origine fossile et de nouvelles plateformes biomédicales.

https://www.sciencedaily.com/releases/2025/09/250916221913.htm