Alors que plusieurs projets européens de recyclage avancé ont récemment été suspendus, l’entreprise belgo-turque SynPet Technologies relance la dynamique avec un investissement de 300 millions d’euros dans une unité de recyclage chimique sur le port d’Anvers-Bruges, l’un des pôles industriels majeurs de la pétrochimie européenne. Prévue pour entrer en service au second semestre 2028, l’usine exploitera le Thermal Conversion Process (TCP), une technologie propriétaire capable de convertir des déchets plastiques mixtes en matières premières circulaires utilisables par l’industrie chimique. Ce procédé thermique, sans incinération, vise à produire des hydrocarbures légers et des gaz de synthèse tout en limitant les émissions résiduelles, se distinguant des approches classiques de pyrolyse. Par cette implantation stratégique au cœur d’un hub logistique et énergétique, SynPet entend créer un écosystème industriel fermé, reliant collecte, valorisation et production de polymères circulaires. Le projet s’inscrit dans le mouvement de relocalisation des capacités européennes de recyclage avancé, à un moment où la réglementation européenne sur les plastiques impose une part croissante de contenu recyclé. En misant sur la stabilité technologique et la proximité des infrastructures chimiques, SynPet ambitionne de démontrer la viabilité industrielle du recyclage chimique à grande échelle, ouvrant une nouvelle voie vers la neutralité carbone du secteur des plastiques.