Une innovation récente démontre que l’utilisation d’interfaces modifiées par le poly(N-isopropylacrylamide) permet d’optimiser considérablement les procédés de séparation et de purification dans les domaines biopharmaceutiques et biomédicaux. Cette approche repose sur la capacité singulière de ces polymères intelligents à opérer une transition de phase réversible, modulant leurs propriétés de surface d’un état hydrophile à hydrophobe par simple ajustement thermique. En greffant des architectures macromoléculaires complexes, telles que des brosses de copolymères à blocs, aléatoires ou mixtes synthétisées par polymérisation radicalaire contrôlée sur divers supports solides, il devient possible de piloter finement les interactions moléculaires et électrostatiques. Ce mécanisme permet l’adsorption sélective et la libération douce de cibles biologiques variées, incluant des anticorps, des cellules souches, des vecteurs viraux et des exosomes, sans altérer leur intégrité fonctionnelle ni recourir à des solvants organiques ou des traitements enzymatiques agressifs. Au-delà de la chromatographie en phase aqueuse, ces systèmes offrent des solutions de rupture pour le tri cellulaire non destructif et la purification de vecteurs géniques, répondant ainsi aux exigences de pureté et de viabilité cruciales pour la production de biomédicaments et les thérapies cellulaires avancées.