Des chercheurs de l’Université du Maine, en collaboration avec l’American Chemical Society, ont mis au point un revêtement biodégradable et comestible à base de champignon capable de rendre divers matériaux imperméables, offrant une alternative naturelle aux films plastiques jetables. Publiée dans Langmuir, l’étude démontre que le mycélium du champignon Trametes versicolor, associé à des nanofibrilles de cellulose issues du bois, forme spontanément une couche dense bloquant l’eau, les huiles et les graisses. En cultivant ce mélange sur du papier, du denim, du feutre polyester ou du bois, les chercheurs ont obtenu, après quelques jours de croissance et de séchage, un film continu d’épaisseur comparable à une peinture, conférant une résistance hydrophobe visible par la formation de gouttelettes sphériques à la surface. Ce revêtement, inoffensif et stable, agit comme une barrière universelle contre les liquides tout en étant intégralement biosourcé et compostable. En combinant la chimie naturelle des polysaccharides fongiques et la nanostructuration de la cellulose, cette approche inaugure une nouvelle génération de matériaux d’emballage et de protection sans polymères synthétiques. Elle illustre la capacité des systèmes biologiques à générer des interfaces fonctionnelles et durables, susceptibles de remplacer les revêtements plastiques utilisés dans les emballages alimentaires et les textiles, réduisant ainsi la dépendance mondiale aux plastiques à usage unique.
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