Des chercheurs ont mis en évidence les réponses physiologiques complexes et les altérations structurelles induites par l’exposition aux microparticules de polyéthylène basse densité (LDPE) chez la diatomée marine Chaetoceros muellerii. L’étude démontre que l’interaction avec ces polluants polymères provoque une inhibition marquée de la croissance cellulaire et une perturbation du métabolisme, se traduisant par une diminution des pigments photosynthétiques et des macromolécules essentielles. Face à ce stress abiotique, les microalgues déploient une stratégie défensive caractérisée par une augmentation significative de la production lipidique et de l’activité enzymatique antioxydante. Parallèlement, une sécrétion accrue d’exopolysaccharides favorise l’adsorption physique des particules de LDPE sur les parois cellulaires, formant des hétéro-agrégats denses qui endommagent mécaniquement la structure siliceuse des frustules. Cette capacité de bio-accumulation, quantifiée de manière inédite par des techniques thermiques avancées, souligne le rôle ambivalent des polymères synthétiques qui agissent à la fois comme agents de stress physique et inducteurs de mécanismes d’agrégation biologique dans les écosystèmes marins.