Une analyse sectorielle récente met en lumière la position délicate de l’industrie des polymères et des élastomères, prise en étau entre des impératifs réglementaires environnementaux croissants et une réalité économique sous tension. Alors que la demande mondiale pour ces matériaux continue de croître, les acteurs de la filière doivent impérativement engager une transformation profonde de leurs procédés pour répondre aux exigences de décarbonation et d’économie circulaire. Cette mutation implique l’adoption de technologies de production moins énergivores, telles que l’électrification du parc de presses à injecter, ainsi qu’une intégration accrue de matières recyclées ou bio-sourcées dans les formulations. Cependant, cette transition se heurte à des obstacles majeurs, notamment la flambée des coûts énergétiques et la volatilité des prix des matières premières, qui fragilisent les marges opérationnelles. Par conséquent, la pérennité du secteur repose désormais sur sa capacité à concilier ces investissements lourds avec une compétitivité maintenue, en privilégiant l’innovation technologique et la montée en gamme vers des matériaux à haute valeur ajoutée pour se différencier sur un marché mondial hautement concurrentiel.