Des chercheurs ont développé une nouvelle génération de matériaux polymères imprimables en 3D à partir de réseaux de polyéthylène glycol dont l’architecture moléculaire a été entièrement repensée pour surmonter la rigidité intrinsèque des PEG réticulés de manière classique. Leur approche s’appuie sur la conception dite bottlebrush pliable, dans laquelle un squelette polymère central porte de nombreuses chaînes latérales flexibles capables de se replier et de se déployer, stockant ainsi une réserve de longueur interne qui confère au réseau une extensibilité exceptionnelle sans rupture de cohésion. En initiant la polymérisation par exposition brève aux UV, l’équipe obtient des hydrogels et élastomères sans solvant dont la micro-organisation reste contrôlable via la géométrie du champ lumineux, permettant de fabriquer des architectures complexes, souples ou rigides, tout en préservant une grande déformabilité. Cette stratégie permet au PEG, déjà largement utilisé en biomédecine, d’adopter des propriétés mécaniques compatibles avec des structures plus volumineuses ou fonctionnelles, notamment des échafaudages dynamiques pour organes artificiels ou des matrices de délivrance thérapeutique. De plus, la biocompatibilité constatée ouvre la voie à des interfaces intracorporelles stables, tandis que la combinaison possible du PEG avec d’autres motifs chimiques laisse entrevoir une large palette de formulations. L’étude met également en avant le potentiel de ces réseaux pour les électrolytes polymères solides, où la synergie entre conductivité et grande extensibilité représente un atout pour les dispositifs de stockage d’énergie de nouvelle génération.
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