Des chercheurs de l’ETH Zurich ont mis au point un matériau « vivant » à base d’un hydrogel polymère imprimable en 3D, dans lequel sont encapsulées des cyanobactéries photosynthétiques. Ce gel permet non seulement la croissance des bactéries mais surtout la séquestration du dioxyde de carbone atmosphérique par double mécanisme : la photosynthèse produit de la biomasse, et le métabolisme bactérien induit la précipitation minérale (carbonates solides) dans la matrice. Cette double capture (organique et minérale) confère au matériau des propriétés de piégeage du CO₂ supérieures à de nombreux procédés biologiques classiques.
Le polymère réticulé hydrophile a été sélectionné pour sa capacité à diffuser efficacement lumière, eau, nutriments et CO₂ tout en assurant un habitat stable aux bactéries. L’architecture des objets est optimisée par impression 3D pour maximiser la surface d’échange, la diffusion capillaire des nutriments et la longévité cellulaire (>400 jours). Le matériau atteint une capture de 26 mg CO₂/g, en majorité sous forme minérale, et se rigidifie mécaniquement au fil du temps grâce à l’accumulation de carbonates dans sa structure.
Deux installations architecturales vivantes à Venise et Milan, imprimées avec ce matériau, démontrent le potentiel de ces hydrogels polymères dans la construction bio-inspirée pour faire des bâtiments des puits de carbone fonctionnels.
https://www.sciencedaily.com/releases/2025/06/250620231906.htm